Les organisations patronales sont des syndicats d’employeurs qui regroupent des chefs d’entreprises d’un même secteur d’activité ou de différentes branches professionnelles. Leur rôle est de défendre les intérêts de leurs adhérents, de négocier des accords collectifs de travail avec les syndicats de salariés, et de participer au dialogue social avec les pouvoirs publics. Cet article vous présente les principales organisations patronales françaises, leurs missions, leurs actions et les conditions pour y adhérer.
Les principales organisations patronales françaises
Il existe en France plusieurs organisations patronales, qui se distinguent par leur champ d’adhésion, leur représentativité et leur affiliation. Les plus importantes sont les suivantes :
Le MEDEF
Le Mouvement des entreprises de France (MEDEF) est la première organisation patronale française, qui regroupe environ 750 000 entreprises de toutes tailles et de tous secteurs, représentant plus de 12 millions de salariés. Le MEDEF est reconnu comme représentatif au niveau national et interprofessionnel, ce qui lui permet de négocier des accords collectifs avec les syndicats de salariés et de siéger dans de nombreuses instances paritaires ou tripartites. Le MEDEF défend les intérêts des entreprises françaises, notamment en matière de compétitivité, de croissance, d’emploi, de fiscalité, de protection sociale, de formation, etc. Le MEDEF est affilié à l’organisation patronale européenne BusinessEurope et à l’organisation patronale internationale l’Organisation internationale des employeurs (OIE). Pour en savoir plus, vous pouvez consulter le site du MEDEF[^1^][1].
La CPME
La Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME) est la deuxième organisation patronale française, qui regroupe environ 150 000 entreprises de moins de 250 salariés, représentant plus de 3 millions de salariés. La CPME est reconnue comme représentative au niveau national et interprofessionnel, ce qui lui permet de négocier des accords collectifs avec les syndicats de salariés et de siéger dans de nombreuses instances paritaires ou tripartites. La CPME défend les intérêts des PME françaises, notamment en matière de simplification administrative, d’innovation, de financement, de transmission, de développement durable, etc. La CPME est affiliée à l’organisation patronale européenne European Association of Craft, Small and Medium-sized Enterprises (UEAPME) et à l’organisation patronale internationale l’Organisation internationale des employeurs (OIE). Pour en savoir plus, vous pouvez consulter le site de la CPME[^2^][2].
L’U2P
L’Union des entreprises de proximité (U2P) est la troisième organisation patronale française, qui regroupe environ 1 million d’entreprises artisanales, commerciales et libérales, représentant plus de 2,3 millions de salariés. L’U2P est reconnue comme représentative au niveau national et interprofessionnel, ce qui lui permet de négocier des accords collectifs avec les syndicats de salariés et de siéger dans de nombreuses instances paritaires ou tripartites. L’U2P défend les intérêts des entreprises de proximité, notamment en matière de réglementation, de concurrence, de numérique, de formation, de protection sociale, etc. L’U2P est affiliée à l’organisation patronale européenne European Association of Craft, Small and Medium-sized Enterprises (UEAPME) et à l’organisation patronale internationale l’Organisation internationale des employeurs (OIE). Pour en savoir plus, vous pouvez consulter le site de l’U2P[^3^][3].
Les missions des organisations patronales
Les organisations patronales ont pour mission de :
- représenter leurs adhérents auprès des pouvoirs publics, des syndicats de salariés, des médias, de l’opinion publique, etc. ;
- négocier des conventions et des accords collectifs de travail avec les syndicats de salariés, sur des sujets tels que les salaires, le temps de travail, la formation, la prévoyance, etc. ;
- participer au dialogue social avec les pouvoirs publics, sur des sujets d’intérêt général, tels que la politique économique, sociale, fiscale, environnementale, etc. ;
- siéger dans des instances de gestion ou de régulation, telles que les caisses de sécurité sociale, l’assurance chômage, les organismes paritaires collecteurs agréés (OPCA), etc. ;
- conseiller et accompagner leurs adhérents dans la gestion de leurs entreprises, en leur apportant des services juridiques, comptables, fiscaux, sociaux, etc. ;
- informer et former leurs adhérents sur l’évolution du droit du travail, des conventions collectives, des aides publiques, etc. ;
- promouvoir et valoriser leurs secteurs d’activité, en organisant des événements, des campagnes de communication, des labels de qualité, etc.
Les conditions pour adhérer à une organisation patronale
Pour adhérer à une organisation patronale, il faut :
- être chef d’entreprise, c’est-à-dire exercer une activité économique indépendante, à titre principal ou secondaire, sous quelque forme juridique que ce soit (entreprise individuelle, société, association, etc.) ;
- appartenir au champ d’adhésion de l’organisation patronale, c’est-à-dire exercer une activité correspondant au secteur d’activité ou à la catégorie professionnelle couverte par l’organisation patronale ;
- s’acquitter d’une cotisation annuelle, dont le montant est fixé par l’organisation patronale, en fonction de la taille, du chiffre d’affaires, du secteur d’activité, etc. de l’entreprise ;
- adhérer aux statuts, au règlement intérieur, aux valeurs et aux orientations de l’organisation patronale.
L’adhésion à une organisation patronale est libre et volontaire, c’est-à-dire qu’un chef d’entreprise peut choisir d’adhérer ou non à une organisation patronale, et qu’il peut changer d’organisation patronale ou se désaffilier à tout moment, sous réserve de respecter les conditions et les délais prévus par l’organisation patronale.