Plan d’épargne retraite (PER) : tout savoir sur ce produit d’épargne retraite

Le plan d’épargne retraite (PER) est un produit d’épargne qui vous permet de vous constituer un complément de revenu pour la retraite, tout en bénéficiant d’avantages fiscaux. Mais le PER n’est pas sans risques ni inconvénients, et il faut bien comparer les offres avant de souscrire. Le choix du meilleur PER dépend de votre situation personnelle et professionnelle, de vos objectifs d’épargne, de votre profil de risque, de votre horizon de placement, etc. Il peut être judicieux de se faire accompagner par un conseiller, qui pourra vous aider à choisir le PER le plus adapté à votre situation, à définir votre stratégie d’épargne, à réaliser des arbitrages, à optimiser votre fiscalité, etc.

Plan d’épargne retraite (PER) : tout savoir sur ce produit d’épargne retraite

Vous souhaitez préparer votre retraite et vous vous demandez si le plan d’épargne retraite (PER) est fait pour vous ? Le PER est un produit d’épargne qui vous permet de vous constituer un complément de revenu pour la retraite, tout en bénéficiant d’avantages fiscaux. Mais attention, le PER n’est pas sans risques ni inconvénients. Dans cet article, nous vous expliquons comment fonctionne le PER, quels sont ses avantages et ses pièges, et comment choisir le meilleur PER selon votre situation.

Qu’est-ce que le plan d’épargne retraite (PER) ?

Le plan d’épargne retraite (PER) est un produit d’épargne qui a été créé par la loi Pacte en 2019, dans le but de simplifier et d’harmoniser l’épargne retraite en France. Le PER remplace les anciens dispositifs d’épargne retraite, comme le PERP, le Madelin, le PERCO ou le PREFON.

Le PER vous permet de vous constituer un complément de revenu pour la retraite, sous forme de capital ou de rente. Vous pouvez alimenter votre PER avec des versements volontaires, des versements issus de l’épargne salariale, ou des transferts d’autres produits d’épargne retraite. Vous pouvez également déduire de votre revenu imposable les versements volontaires que vous effectuez sur votre PER, dans la limite d’un plafond annuel.

Il existe trois types de PER :

  • Le PER individuel, que vous pouvez souscrire auprès d’un établissement financier, comme une banque ou une assurance. Il est accessible à tous, que vous soyez salarié, indépendant, retraité ou sans activité.
  • Le PER collectif, qui est mis en place par votre employeur, dans le cadre d’un accord d’entreprise ou d’un plan d’épargne salariale. Il est réservé aux salariés, qui peuvent y verser une partie de leur salaire, de leur participation, de leur intéressement ou de leur abondement.
  • Le PER obligatoire, qui est également mis en place par votre employeur, mais qui est obligatoire pour les salariés qui relèvent d’une catégorie professionnelle ou d’une convention collective qui l’impose. Il est financé par des cotisations obligatoires, qui sont prélevées sur votre salaire et versées par votre employeur.

Comment souscrire et gérer le plan d’épargne retraite (PER) ?

Pour souscrire un PER individuel, vous devez vous adresser à un établissement financier (banque, assurance, société de gestion, etc.) qui propose ce produit. Vous pouvez comparer les offres de différents établissements, en tenant compte des frais, des performances, des garanties, etc. Vous devez ensuite remplir un formulaire d’adhésion et choisir les supports d’investissement sur lesquels vous souhaitez placer votre épargne.

Pour souscrire un PER collectif ou obligatoire, vous devez vous renseigner auprès de votre employeur, qui vous indiquera les modalités d’adhésion et les caractéristiques du plan. Vous devez ensuite remplir un bulletin d’adhésion et choisir les supports d’investissement sur lesquels vous souhaitez placer votre épargne.

Pour gérer votre PER, vous pouvez effectuer des versements volontaires, à tout moment et sans montant minimum, sur votre PER individuel ou collectif. Vous pouvez également bénéficier de versements obligatoires de votre employeur, sur votre PER collectif ou obligatoire, ainsi que de versements issus de l’épargne salariale (participation, intéressement, abondement), sur votre PER collectif. Vous pouvez modifier à tout moment la répartition de votre épargne entre les différents supports d’investissement, en fonction de l’évolution des marchés financiers et de votre situation personnelle.

Comment fonctionne le plan d’épargne retraite (PER) ?

Le fonctionnement du PER repose sur trois phases :

  • La phase d’épargne, pendant laquelle vous alimentez votre PER avec des versements réguliers ou ponctuels, selon le type de PER que vous avez choisi. Vous pouvez choisir les supports d’investissement sur lesquels vous souhaitez placer votre épargne, en fonction de votre profil de risque et de votre horizon de placement. Vous pouvez opter pour des supports en euros, qui garantissent le capital, ou pour des supports en unités de compte, qui offrent un potentiel de rendement plus élevé, mais qui sont soumis aux fluctuations des marchés financiers.
  • La phase de rente, qui débute à l’âge de la retraite, et qui vous permet de percevoir un revenu régulier et viager, issu de la conversion de votre capital accumulé sur votre PER. La rente est imposable selon le régime des pensions de retraite, et soumise aux prélèvements sociaux. Vous pouvez choisir le montant et la fréquence de votre rente, ainsi que les options de réversion ou de réévaluation.
  • La phase de capital, qui est une alternative à la phase de rente, et qui vous permet de récupérer tout ou partie de votre capital accumulé sur votre PER, en une ou plusieurs fois. Le capital est imposable selon le régime des plus-values mobilières, et soumis aux prélèvements sociaux. Vous pouvez choisir le montant et le moment de votre sortie en capital, ainsi que l’affectation que vous souhaitez en faire.

Quels sont les pièges du plan d’épargne retraite (PER) ?

Le PER présente des avantages, mais aussi des inconvénients, qu’il faut connaître avant de souscrire. Voici les principaux pièges du PER :

  • Les frais prélevés sur le PER : le PER est un produit qui génère des frais, qui peuvent être de plusieurs types : frais d’entrée, frais de gestion, frais d’arbitrage, frais de sortie, etc. Ces frais peuvent varier selon les établissements financiers et les types de PER, et ils peuvent avoir un impact significatif sur le rendement de votre épargne. Il est donc important de comparer les offres et de négocier les frais avant de souscrire.
  • Le rendement faible du PER : le PER est un produit qui offre un rendement incertain, qui dépend des performances des supports d’investissement que vous avez choisis. Si vous optez pour des supports en euros, vous bénéficiez d’une garantie du capital, mais vous vous exposez à un rendement faible, qui peut être inférieur à l’inflation. Si vous optez pour des supports en unités de compte, vous bénéficiez d’un potentiel de rendement plus élevé, mais vous vous exposez à un risque de perte en capital, en cas de baisse des marchés financiers.
  • La disponibilité limitée du PER : le PER est un produit qui est bloqué jusqu’à l’âge de la retraite, sauf cas de déblocage anticipé prévus par la loi, comme le décès, l’invalidité, le surendettement, l’achat de la résidence principale, etc. Vous ne pouvez donc pas disposer librement de votre épargne, ni la transmettre à vos héritiers, sauf si vous optez pour une sortie en capital ou pour une option de réversion de la rente.
  • Les risques liés au PER : le PER est un produit qui comporte des risques, qui peuvent être de plusieurs types : risque de perte en capital, risque de faillite de l’établissement financier, risque de modification de la fiscalité, risque de diminution du pouvoir d’achat de la rente, etc. Il est donc important de diversifier votre épargne et de ne pas investir tout votre patrimoine sur le PER.

Comment choisir le meilleur plan d’épargne retraite (PER) ?

Le choix du meilleur PER dépend de votre situation personnelle et professionnelle, de vos objectifs d’épargne, de votre profil de risque, de votre horizon de placement, etc. Il n’existe pas de PER idéal, mais il existe des critères à prendre en compte pour comparer les offres et faire le bon choix. Voici les principaux critères à considérer :

  • Comparer les offres du marché : il existe une multitude d’offres de PER sur le marché, qui peuvent présenter des différences significatives en termes de frais, de rendement, de supports d’investissement, de modalités de sortie, etc. Il est donc essentiel de comparer les offres et de choisir celle qui correspond le mieux à vos besoins et à vos attentes.
  • Tenir compte de son profil d’épargnant et de ses objectifs : il faut adapter le choix du PER à votre profil d’épargnant et à vos objectifs. Par exemple, si vous êtes jeune et que vous avez une forte capacité d’épargne, vous pouvez opter pour un PER individuel, qui vous offre plus de souplesse et de liberté. Si vous êtes salarié et que vous bénéficiez d’un PER collectif ou obligatoire, vous pouvez profiter de l’abondement de votre employeur, qui vous permet de booster votre épargne. Si vous souhaitez réduire votre impôt sur le revenu, vous pouvez privilégier les versements volontaires sur votre PER, qui sont déductibles de votre revenu imposable. Si vous souhaitez optimiser votre succession, vous pouvez opter pour une sortie en capital ou pour une option de réversion de la rente.
  • Se faire accompagner par un conseiller : le PER est un produit complexe, qui nécessite une bonne connaissance du fonctionnement de l’épargne retraite, des supports d’investissement, de la fiscalité, etc. Il peut donc être judicieux de se faire accompagner par un conseiller, qui pourra vous aider à choisir le PER le plus adapté à votre situation, à définir votre stratégie d’épargne, à réaliser des arbitrages, à optimiser votre fiscalité, etc.

Quelle est la fiscalité du plan d’épargne retraite (PER) ?

La fiscalité du PER dépend du type de versements que vous effectuez et du mode de sortie que vous choisissez.

Les versements volontaires que vous effectuez sur votre PER individuel ou collectif sont déductibles de votre revenu imposable, dans la limite d’un plafond annuel égal à 10 % de vos revenus professionnels de l’année précédente, avec un minimum de 10 % du plafond annuel de la sécurité sociale (PASS) et un maximum de 8 fois le PASS. Par exemple, pour les versements effectués en 2023, le plafond est compris entre 4 113 € et 32 908 €.

Les versements obligatoires de votre employeur sur votre PER collectif ou obligatoire sont exonérés d’impôt sur le revenu, dans la limite de 8 % du PASS. Par exemple, pour les versements effectués en 2023, le plafond est de 3 291 €.

Les versements issus de l’épargne salariale sur votre PER collectif sont exonérés d’impôt sur le revenu, dans la limite de 16 % du PASS. Par exemple, pour les versements effectués en 2023, le plafond est de 6 582 €.

Les intérêts et les plus-values générés par votre épargne sont également exonérés d’impôt sur le revenu, mais soumis aux prélèvements sociaux au taux de 17,2 %.

La sortie de votre épargne est imposée selon le mode que vous choisissez :

  • si vous optez pour une sortie en capital, le capital est imposé à l’impôt sur le revenu selon le barème progressif, sauf si vous demandez à bénéficier du système du quotient, qui permet d’étaler l’imposition sur plusieurs années. Vous pouvez également opter pour un prélèvement forfaitaire libératoire de 7,5 %, si vous avez effectué des versements avant le 27 septembre 2017. Les prélèvements sociaux sont également dus au taux de 17,2 %.
  • si vous optez pour une sortie en rente, la rente est imposée à l’impôt sur le revenu selon le barème progressif, après un abattement de 10 %. Les prélèvements sociaux sont également dus au taux de 9,1 %.

Comment récupérer votre épargne du plan d’épargne retraite (PER) ?

Vous pouvez récupérer votre épargne du PER à partir de l’âge de la retraite, en choisissant entre une sortie en capital ou en rente, ou une combinaison des deux. Vous pouvez également récupérer votre épargne de manière anticipée, en cas de situations exceptionnelles, comme :

  • l’acquisition ou la réparation de votre résidence principale
  • le décès du conjoint ou du partenaire de Pacs
  • l’invalidité du titulaire du plan, de ses enfants, de son conjoint ou de son partenaire de Pacs
  • la cessation d’activité non salariée à la suite d’un jugement de liquidation judiciaire
  • la situation de surendettement du titulaire du plan
  • l’expiration des droits à l’assurance chômage du titulaire du plan

Quels sont les transferts possibles entre produits d’épargne retraite ?

Vous pouvez transférer votre épargne d’un PER vers un autre PER, sans frais, si votre plan a plus de 5 ans. Vous pouvez également transférer votre épargne des anciens produits d’épargne retraite (Perp, contrat Madelin, Perco, contrat article 83) vers un PER, sans frais, jusqu’au 1 er janvier 2024. Le transfert de votre épargne vers un PER vous permet de bénéficier des avantages du nouveau dispositif, notamment en termes de flexibilité et de fiscalité.

Et en cas de décès du titulaire du plan d’épargne retraite (PER) ?

En cas de décès du titulaire du PER, l’épargne accumulée sur le plan est transmise aux bénéficiaires désignés par le titulaire, ou à défaut, à ses héritiers. Les bénéficiaires peuvent choisir entre une sortie en capital ou en rente, ou une combinaison des deux. La fiscalité applicable dépend du type de versements effectués par le titulaire et du mode de sortie choisi par les bénéficiaires.

La transmission en capital

Si les bénéficiaires optent pour une transmission en capital, le capital est soumis aux droits de succession, après un abattement de 152 500 € par bénéficiaire. Le taux des droits de succession varie selon le lien de parenté entre le titulaire et le bénéficiaire. Par exemple, pour un bénéficiaire en ligne directe (enfant, parent), le taux est de 5 % jusqu’à 8 072 €, puis de 10 % jusqu’à 12 109 €, puis de 15 % jusqu’à 15 932 €, puis de 20 % jusqu’à 552 324 €, puis de 30 % jusqu’à 902 838 €, puis de 40 % jusqu’à 1 805 677 €, puis de 45 % au-delà.

La transmission en rente

Si les bénéficiaires optent pour une transmission en rente, la rente est soumise à l’impôt sur le revenu selon le barème progressif, après un abattement de 10 %. Les prélèvements sociaux sont également dus au taux de 9,1 %. La rente est également soumise à un prélèvement spécifique, qui varie selon l’âge du bénéficiaire au moment du décès du titulaire. Par exemple, pour un bénéficiaire âgé de moins de 50 ans, le taux du prélèvement est de 60 %. Pour un bénéficiaire âgé de 50 à 59 ans, le taux est de 35 %. Pour un bénéficiaire âgé de 60 à 69 ans, le taux est de 10 %. Pour un bénéficiaire âgé de 70 ans ou plus, le taux est de 0 %.